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Actus Mer et Gouvernance16.01.2018
Communiqué de presse du CNPMEM
Rendez-vous manqué : polarisé par la pêche électrique le Parlement européen met en danger la flotte de pêche française
Ce matin le Parlement européen s’est prononcé sur le projet de règlement dit « mesures techniques » visant notamment à encadrer l’utilisation des engins de pêche afin de mettre en œuvre la Politique Commune de la Pêche et participer à la conservation des ressources halieutiques et à la protection des écosystèmes marins.
Mettant en avant une volonté pourtant partagée de simplification, la Commission européenne avait profité de son pouvoir d’initiative pour modifier un très grand nombre de maillages d’engins de pêche, détournant ainsi l’esprit de la Politique Commune de la Pêche renvoyant cette prérogative à la régionalisation.
Le Comité National des Pêches Maritimes et des Elevages marins (CNPMEM) s’est investi, depuis maintenant presque 2 ans, pour rétablir le statut quo et permettre aux problèmes locaux d’être résolus à l’échelle régionale, en concertation avec les différents Etats membres concernés, et non réglés depuis Bruxelles par la Commission européenne. Le CNPMEM n’a jamais manqué une occasion pour rappeler les incertitudes entourant l’utilisation du courant électrique par certaines flottes européennes et son opposition à l’extension de l’expérimentation déjà menée par de nombreux navires.
Or focalisée et polarisée par le débat sur l’interdiction de la pêche électrique, la majorité des députés a occulté l’enjeu des maillages qui concernait pourtant l’intégralité des pêcheurs français. Selon le Parlement européen, les professionnels (fileyeurs et chalutiers) des Hauts de France, de Normandie, de Bretagne, de Pays de la Loire et de Nouvelle Aquitaine, devraient revoir de nombreux maillages et remplacer leurs engins de pêche.
Gérard Romiti, Président du CNPMEM a ainsi réagi en déclarant : « Je ne peux me satisfaire du fait que le Parlement ait écarté les amendements sur les maillages. Ce rejet devrait impacter toutes les flottilles y compris la pêche artisanale. Voilà pourquoi je compte sur la force de persuasion du Rapporteur et de la Présidence du Conseil pour faire avancer le dossier dans le trilogue en faveur de toutes les flottilles françaises et non uniquement quelques-uns, car je défends toute la pêche française ».
Suite au vote de ce matin, la dernière phase législative va pouvoir s’enclencher par les échanges en trilogue entre le Parlement, le Conseil et la Commission. Vu les écarts entre les positions des institutions, il est à craindre que les discussions vont s’étendre dans le temps, et certainement pas en faveur de la promotion d’une politique européenne efficace et réactive.
Paris, le 16 janvier 2018
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