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Actus International15.11.2014
Travail collaboratif en zone VI et VII
Le Comité consultatif des eaux occidentales Nord-Ouest s’est réuni à Paris les 13 et 14 novembre 2014 au siège du Comité National des pêches Maritimes et des Elevages Marins.
Le premier jour, les travaux ont été ouverts par le Groupe de travail N°2 (Ouest de l’Irlande et Mer Celtique). Jésus Lourido a été réélu président. La proposition de règlement de la Commission Européenne sur les possibilités de pêche 2015 a été passée en revue. Mais c’est surtout la mise en application de l’obligation de débarquement pour les espèces démersales qui a été le sujet de préoccupation majeur. La question urgente à laquelle il fallait répondre était de savoir quelle approche privilégier pour les plans de rejets : une approche par pêcherie ou une approche par espèces ? L’approche par pêcherie a semblé recueillir un avis majoritaire, mais très nuancé. En effet personne ne sait aujourd’hui de quoi on parle quand on évoque une pêcherie. Aucune n’a de délimitation précise pour le moment. De plus cette approche n’évitera pas les « chocs species » qui pourraient conduire à l’arrêt de toute une pêcherie alors qu’une seule espèce serait interdite à la pêche.
Les membres du Comité Consultatif Nord-Ouest au travail au CNPMEM
Le groupe de travail N°3 (Manche VIIe-d) s’est réuni ensuite. Daniel Le Fêvre, le chantre de la « Mer de la Manche », a été réélu président et Jim Portus vice-président. Ce groupe de travail est le seul à s’occuper des espèces non soumises à quota comme la coquille Saint-Jacques, le bar et le tourteau. Sur la coquille une réunion a été programmée fin janvier à Paris pour effectuer, à froid, les échanges de Kw/js avec les anglais. Il sera important que des représentants finistériens y participent car ces accords se soldent par une augmentation de l’effort en Manche Ouest ce qui provoque souvent des problèmes de cohabitation avec les arts dormants du Sud de Lisard, au Nord d’Ouessant. D’avril à juin cela peut être problématique car les « perchistes » sont plus nombreux chaque année. Les conclusions de l’étude GAP2 seront données au cours de cette prochaine réunion. Le rapport de l’atelier inter Comités Consultatifs (Sud-Ouest, Nord-Ouest et Mer du Nord) tenu à Dublin sur le bar a été fait par Barrie Deas et Bertie Armstrong. Un rapport d’étape sur ACRUNET, qui vise à la valorisation du tourteau en Europe a été fait par René-Pierre Chever. Le Comité Consultatif Nord-Ouest pourrait soutenir un ACRUNET II. Les membres du groupe de travail on fait le point sur les espèces soumises à quota en particulier pour la mise en application de l’obligation de débarquement. La sole en Manche ouest est gérée par Jim Portus, il serait sans doute utile de suivre ce plan de gestion particulier.
Le groupe de travail sur la gestion des stocks de langoustine des zones CIEM VI et VII s’est réuni le second jour sous la présidence de Madame Eibhlin O’Sullivan réélue à ce poste. Colm Lordan du Marine Institute a fait une présentation des stocks, unité fonctionnelle par unité fonctionnelle.
Le Doctor Colm Lordan du Marine Institute le spécialiste européen es neprops norvegicus
Elles ont toutes été couvertes par le système de visualisation du fond et de comptage direct des terriers de langoustine. La situation globale ne semble pas mauvaise (18 000 tonnes), même si les irlandais rejettent uniquement des langoustines dont le céphalothorax est inférieur à 20 mm… Le BIM effectue beaucoup de travaux sur la sélectivité des chaluts pour ne pas être obligé de ramener à terre ces petites langoustines dont le taux de survie est compris entre 20 et 60% selon les études en cours. A signaler que la fermeture temporaire du banc de Porcupine a produit de bons résultats. Est-ce un exemple à suivre ? Le management général des stocks de langoustine autour de l’Irlande semble être bien en main, des scientifiques, des professionnels et de l’Administration concernée.
Au travers de ces groupes de travail, auxquels la Commission européenne participe de droit, il est malheureusement perceptible que personne n’a de vision bien arrêtée sur la mise en œuvre de l’obligation de débarquer les rejets. Cela devient un peu inquiétant car la règlementation prévoit une mise en œuvre effective dans 14 mois.